Rolls Royce Corniche cabriolet
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Chapitre 1: Le modèle
Lancée en 1967, soit 1 an après le coupé et 2 ans après la berline dont ils dérivent tous deux, la version convertible de la Silver Shadow fut incontestablement une réussite.
De fait, le fabuleux dessin du designer interne Bill Allen restera inchangé tout au long de la production des différentes versions, 28 années durant.
Ce n'est qu'en 1971 que l'appellation Corniche fit son apparition, pour désigner à la fois le cabriolet et le coupé. La production de ce dernier pris fin en 1980, tandis que le cabriolet poursuivis son chemin à travers les décennies, adoptant les évolutions techniques des berlines, sans pour autant modifier la carrosserie.
Ainsi, on dénombre 4 type de Corniche: la série 2, introduite en 1984, la série 3 dès 1989, puis la série 4 de 1993.
En réalité, la logique des appellations n'illustre pas les évolutions techniques, puisqu'à partir de 1977, la Corniche est basée sur la Silver Shadow II, et qu'à partir de 1981, elle reprend les éléments de la toute nouvelle Silver Spirit.
De quoi en perdre son latin pour le non initié!
Si à cette époque, une Rolls Royce était entièrement construite à la main, le protocole de fabrication était encore plus complexe pour les déclinaisons deux portes, qui nécessitaient plus de 20 semaines de fabrication, et bénéficiaient d'un soin particulier dans l'usine Mulliner Park Ward.
Si l'on tient compte du prix (environ 2 fois le prix d'une Silver Shadow, qui n'était déjà pas spécialement bon marché), la Corniche rencontra un franc succès, avec une productions de 6643 exemplaires toutes versions confondues.
Le marché américain en absorba la plus grande partie, et essentiellement pour les cabriolets.
A partir du milieu des années 70, les très strictes normes antipollution américaines obligeront le constructeur a mettre en place des modifications de fortune pour continuer à exporter vers le nouveau monde.
Abaissement du taux de compression, adaptation de l'injection et de systèmes de dépollution ont fait lourdement chuter la puissance normalement « suffisante » des moteurs, avec à l'arrivée un agrément de conduite en baisse par rapport aux spécifications européennes.
La complexité de ces systèmes entraîne également des problèmes de fiabilité (fonctionnement irrégulier, problème de démarrage...).
Fort heureusement, Rolls Royce réagit, et à partir des modèles 1987, un nouveau système d'injection, mieux conçu et nettement plus fiable, est introduit pour tout les marchés, y compris en Europe.
Chapitre 2: L'histoire de cette Corniche
Elle est un des rares exemplaires livrés en Europe.
A ce titre, elle est épargnée par les calamiteux systèmes évoqués plus haut.
Si elle n'est pas encore une Corniche II, elle est toutefois construite à partir des éléments de la Silver Spirit.
Elle bénéficie des rarissimes dossiers de sièges avec appuie tête intégrés, équipant seulement les versions européennes du début des années 80. De notre point de vue, le design de ces sièges est l'un des plus réussis, toutes générations de Corniche confondues.
Si, d'après son livret de service, la voiture fut entretenue les premières années chez Jack Barclay à Londres, il semble pourtant qu'elle ait passé la grande majorité de sa vie à Monaco.
Chapitre 3: Aux rayons X
Cette Corniche est remarquablement préservée. Jamais restaurée, elle affiche un faible kilométrage d'origine, tout à fait cohérent avec son état.
Les boiseries témoignent d'une conservation à l’abri du soleil et de l'humidité.
Les moquettes et sur tapis en haute laine sont en parfait état, quant aux cuirs, ils présentent une belle souplesse et un agréable touché. Pour les plus exigeants, une pigmentation légère pourrait être faite afin de retrouver un aspect proche du neuf.
La capote est d'origine, et encore en très bon état malgré ses 38 ans (!), le mécanisme automatisé fonctionne comme au premier jour, et le couvre capote est présent.
Nous n'avons relevé aucune trace de corrosion, ni d'accident.
Les pièces d'ornements sont toutes en parfait état.
Seule le peinture présente quelques rides, légères mais visibles pour un œil averti (craquelures légères, éclats de peintures). Si le futur acquéreur souhaite une présentation irréprochable, nous pourrons bien entendu effectuer les corrections nécessaires dans nos ateliers, voir même effectuer un changement de couleur pour qui souhaiterait du sur mesure.
Enfin, l'essai routier confirme l'excellente santé de cette Corniche. Le carburateur Solex, propre à ce modèle, fonctionne impeccablement, et apporte un surplus de puissance par rapport aux berlines.
Le moteur tourne sur un ralentit très stable, et dans la silence qui a bâtit la légende la marque.
La souplesse et le haut niveau de filtration de la voiture confirme l'excellente qualité de cet exemplaire.
Chapitre 4: Son avenir
Compte tenu de la hausse de la demande pour le modèle ces dernières années, un nombre important de Corniche cabriolet fraîchement importées des USA, et bien souvent à bout de souffle, inondent le marché.
Ainsi, l'exemplaire que nous proposons, de par son origine et son état de conservation, doit être considéré comme rarissime, et devrait satisfaire un amateur éclairé.
Afin de maintenir la voiture au meilleur niveau, nous effectuons pour la vente une importante révision mécanique (allumage, sphères de freinage et suspension, remise en service de la climatisation...).
Chapitre 5: Les images
Nous vous invitons à présent à découvrir cette sublime Rolls Royce en images.
