Cadillac Fleetwood Brougham

Cadillac
Modèle
Fleetwood
Mise en circulation
janvier 1996
Kilométrage
125000 kms
Prix
Vendue
Garantie
6 mois

Services optionnels :

  • Livraison possible dans toute la France.
  • Extension de garantie jusqu'à 12 mois.
  • expertise du véhicule

 

Lorsqu'en tout début de l'année 97, la célèbre émission Turbo présente un essai de la Cadillac Fleetwood, c'est pour rendre hommage à la mort d'un dinosaure de la production automobile.

Ultime symbole de la grandeur américaine (au sens propre comme au figuré), la Fleetwood fut la dernière "full size", grande berline de luxe, héritière des somptueuses Cadillac des années 50 et 60.

Jamais importée en France, cette légende américaine constitue évidemment une curiosité dans notre petit pays.

Tout d'abord, il faut bien avouer qu'elle impose le respect. Non seulement par ses mensurations, mais aussi par son abondance de (faux) chromes, et ses feux arrière au style pure qui terminent de fort belle manière les 571 cms d'acier made in Detroit.

Et puis dans la rue, personne n'oserait penser qu'il s'agit d'une voiture qui a frôlé l'an 2000.

D'un point de vue technique, c'est également déroutant. Un ingénieur automobile allemand aurait sans doute démissionné de son poste si sa hiérarchie lui avait parlé, dans les années 90, de châssis séparé, de pont arrière rigide et de freins arrière à tambours.

Et pourtant, nul complexe chez Général Motors à employer ces techniques, pourtant abandonnées au sein de la production européenne dans les années 50.

C'est bien simple, vue du dessous, notre Fleetwood de 1965 ressemble comme deux gouttes de coca à sa petite fille de 1996...

Légendaire, la Fleetwood l'est, mais l'est-elle également au volant?

Compte tenu de l'espace disponible, on se sent perdu dans cet immense habitacle. Il est amusant de trouver un canapé dans une voiture, mais c'est pourtant l'impression que donne la fausse banquette avant (il s'agit bien de deux sièges individuels). Equipée pour accueillir 3 personnes, mais on pourrait assurément caser une personne de plus, elle offre, finition Brougham oblige, soutient lombaire, chauffage et réglages sur 6 axes différents.

Intimidé par la longueur du capot, l'insigne Cadillac, trônant fièrement à l'autre bout, vous nargue.

Fort heureusement, ce n'est pas l'instrumentation de bord qui vous distraira, puisque hormis un tachymètre et une jauge à carburant, nul autre affichage! Quelques témoins vous alerteront en cas d'avarie, mais la fiabilité de l'engin viendra sans doute à bout des ampoules des témoins d'alertes.

Climatisation automatique et très bonne sono Delco sont de la partie pour les grands voyages.

Cependant, dès le démarrage, on laisse volontiers M. Sinatra en sourdine pour profiter de la mécanique. Malgré sa juste discrétion, aucun doute possible, il s'agit bien d'un V8 made in USA, qui glougloute comme un Riva à quai.

Et pas des moindres, puisque c'est le fameux 5.7 LT1 qui a été installé, bien connu des amateurs de Corvette.

Alors forcément, avec un tel moteur dans un tel porte avion, ça promet...

Promesses tenues! 

Car malgré ce qu'on pourrait craindre, tout ce petit monde s'accorde pour jouer une partition d'un équilibre surprenant. Au premier virage, très peu de roulis. Car oui, dans ce dinosaure, on trouve quand même un peu de technologie. Elle se niche essentiellement dans la suspension. Pilotée électroniquement, elle permet à l'engin de contenir efficacement ses mouvements de caisse.

Les amortisseurs arrière, pneumatiques, s'occupent également de maintenir une assiette constante, qu'il s'agisse de contenir une forte accélération, ou de tracter le hors bord du week end grâce à l'attelage d'origine homologué 3200 kgs, également apanage de la finition Brougham.

La direction d'une grande douceur tient plus du gouvernail, mais reste réactive. Seule l'inertie des quelques 2 tonnes surprend, donc il faut abandonner l'idée de s'inscrire à la prochaine course de côte.

Pourtant, la santé de la mécanique ne ferait qu'une bouchée de la première GTI venue. La réactivité de la boite surprend, car très vite elle rétrograde, et laisse s'exprimer le LT1 dans une sonorité à se damner. La montée en vitesse laisse penser qu'il y a plus que les 260 chevaux annoncés...

Mais on s'habitue très vite à la douceur, au confort et à l'excellente filtration de la route (avantage du châssis séparé), et c'est tout naturellement qu'on roule "à l'américaine". Les 80 kms/h deviennent naturelles, tout comme un 120 / 130 sur autoroute. A ce rythme la, le V8 est en sommeil et ne se fait plus entendre, et, assez surprenant pour être souligné, ne consomme pas plus de 12 litres au 100.

C'est bien simple, au sortir d'une voiture actuelle, conduire cette Cadillac est une thérapie contre le stress et l'agressivité au volant.

Regards qui brillent et pouces levés à l'appui, les dinosaures, même automobiles, font toujours rêver.

Pour terminer, nous passerons rapidement sur l'état de cet exemplaire, qui se passe de commentaires!

Les photos parlent d'elles même, tout est en parfait état, témoignant du grand soin apporté à cet exemplaire tout au long de sa vie, et à la qualité de fabrication.

Vendue neuve au Canada (ce qui explique le tachymètre en km), la voiture est arrivée en France dans les années 2000, et fut homologuée à titre isolée.

Elle a donc bien entendu une carte grise française.

Afin d'assurer au prochain acquéreur la plus grande tranquillité, nous avons effectué le remplacement de l'ensemble des fluides, y compris la vidange de boite avec le remplacement du filtre. 

Les bougies d'allumage ont également été remplacé, tout comme les moitiés arrière des lignes d'échappement.

A notre connaissance, il s'agit de la seule Fleetwood Brougham de cette génération homologuée en France.

En plus de disposer d'un superbe objet, son futur propriétaire aura la certitude de croiser plus de Bugatti Chiron que de Fleetwood sur sa route.