Bentley Brooklands
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Chapitre 1 : Le modèle
Depuis 1965 et la sortie de la Silver Shadow, il n'existe plus de Bentley à proprement parler.
En effet, si le gentleman driver fortuné pouvait encore se tourner vers les splendides Bentley Flying Spur ou Continental dans les années précédentes, la Bentley T1 n'est plus qu'une Silver Shadow grée d'une calandre différente.
Au salon de Genève 1982, Bentley crée la surprise qu'on n'attendait plus: la sortie d'un vrai modèle à part entière: la Mulsanne Turbo.
Renouant avec le concept passé de "voiture de sport silencieuse", la Bentley est plus rapide que bon nombre de tapageuses sportives.
Si l'aspect extérieur reste très proche de sa cousine Silver Spirit, la calandre "bon marché" en acier, mais aussi et surtout nettement mieux profilée, permet de gagner l'équivalent de 35 chevaux.
Le bon vieux "6 trois quart" se voit greffer un énorme turbocompresseur Garett. Les ingénieurs maison réussissent le tour de force de le faire totalement oublier. En effet, il serait de mauvais aloi de secouer l'équipage comme dans une vulgaire 911 turbo.
Alimenté par un carburateur, la consommation est gargantuesque, mais les performances sont au rendez-vous, tout comme le succès.
Rolls Royce décide de pousser le développement, et présente, en 1985, la TURBO, cette fois-ci équipée d'un intérieur très différents de sa cousine Silver Spirit.
En 1987, nouvelle évolution avec l'apparition de la TURBO R, pour Roadholding (tenue de route). L'électronique fait son apparition, avec notamment une suspension pilotée, et un panel de contrôle à cristaux liquide.
D'un point de vue commercial, et compte tenu de l'exclusivité des voitures vendues par Rolls Royce et Bentley, la Turbo R est un réel succès, pourtant vendue encore plus chère qu'une Silver Spirit.
Ainsi, en 1992, on décide à Crewe de lui donner une petite soeur, moins sportive, moins onéreuse, mais qui reprendra quelques éléments de style de la Turbo R, et notamment la très belle console centrale.
Baptisée Brooklands, en référence au circuit automobile sur lequel se sont illustrées jadis les Bentley de course, la petite soeur rencontre elle aussi un joli succès.
Techniquement, elle se différencie de la Turbo R par une suspension plus souple, des pneus moins gros, et l'absence de turbocompresseur.
Elle connaitra quelques évolutions en 6 années de carrières, avant de disparaitre, avec le reste de la gamme, en 1998, au profit de l'Arnage, hélas moins bien construite.
Chapitre 2 : L'histoire de cette Bentley Brooklands
Commandée par l'intermédiaire du concessionnaire Schmohl à Zurich, cette Brooklands fut livrée le 15 juillet 1993.
Elle n'a connu que deux propriétaires lors de sa vie en Suisse, et a toujours été très régulièrement entretenue, comme en atteste les 10 coupons du livret de service.
Le kilométrage est donc parfaitement justifié, cette Bentley a toujours très peu roulée, mais jamais immobilisée.
La voiture fut importée en France l'année dernière, pour son troisième et dernier propriétaire.
Chapitre 3 : Aux rayons X
Compte tenu de l'état exceptionnel de cet exemplaire, peu de critique à formuler.
Il s'agit sans doute d'un des plus beaux exemplaires que nous ayons vu jusqu'à aujourd'hui.
La peinture British Racing Green est celle d'origine, et ne présente que quelques légères traces d'usage (petits éclats, micro rayures), invisibles si on ne les cherche pas.
La remarquable qualité d'application, qu'on ne retrouve presque jamais lorsque les voitures ont été repeintes, est un vrai plus pour un amateur éclairé.
L'enchantement se poursuit en ouvrant la porte. La sellerie est dans un état incroyable, pourtant très sensible aux frottements et aux décolorations, dans ce coloris parchemin.
Les moquettes sont irréprochables, tout comme les boiseries, dont les vernis n'ont été agressé ni par le soleil, ni par l'humidité, ni par de violents bijoux.
Les équipements sont tous fonctionnelles.
Sur la route, cette Bentley offre une douceur de fonctionnement exceptionnelle. Le filtrage des trains roulants est exemplaire, on retrouve rarement un tel niveau dans des exemplaires
plus commun.
L'ensemble respire la fraicheur, jusqu'à la fermeture de la portière, qui s'effectue dans un bruit net.
Tous les livrets sont présents, ainsi que les deux jeux de clés et l'outillage de bord.
Chapitre 4 : Son avenir
Bien évidemment, cette Brooklands se destine à un amateur des plus exigeants, à la recherche de l'exceptionnel, et qui saura apprécier les saveurs subtiles distillées par cet exemplaire.
Chapitre 5: En images
Nous vous invitons désormais à profiter en image de cette très belle Bentley Brooklands.