Ferrari Testarossa
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Il y a d'abord cette ligne, reconnaissable entre mille. On s'en approche fébrilement, tant l'objet est extraordinaire, à mi chemin entre la voiture de course et la soucoupe volante.
Une parfaite représentation du design au service de la fonction.
Le profil légendaire, et ses ailettes, est en effet dicté par les besoins en air frais de la monumentale mécanique.
Nous y reviendrons plus tard, car il faut d'abord s'attarder sur chaque détails, pour prendre la pleine mesure de cette merveille.
Qu'il s'agisse des superbes rétroviseurs, du carénage arrière, ou bien des vitrages comportant chacun le fameux cheval cabré, on pourrait s'attarder des heures à tourner autour.
Il y a ensuite ce cockpit (on ne peut parler d'intérieur). L'odeur du cuir y est omniprésente, quoi de plus normal puisqu'il habille également le ciel de pavillon.
Pour nous qui sommes habitués aux plus belles peaux qui tapissent les anglaises, il faut bien reconnaître que les italiens n'ont pas grand chose à leur envier. La douceur est un vrai plaisir au touché.
Bien sur, retrouver des commodo de Fiat Uno dans un tel environnement est digne de l'humour...anglais. Et c'est avec un flegme tout britannique qu'il faut appréhender ce cocktail artisanal, où le meilleur grain côtoie l'ivraie. Après tout, ces commodo remplissent parfaitement leur office, et ont le mérite d'être toujours présents et en parfait état après 30 ans.
Attardons nous également sur les commandes du système de climatisation, qui, c'est certain, viennent de l'espace, ou d'un ingénieur adepte de science fiction.
Les graphismes des instruments sont irrésistibles, et terriblement 80's.
Enfermé dans ce cocon, on se sent parfaitement bien. La position de conduite est très acceptable pour un tel engin, l'espace (presque) suffisant pour loger un cavalier de 2 mètres...et la visibilité très bonne, grâces aux surfaces vitrées importantes.
Autant de bonnes conditions qui ne sont pas de trop pour appréhender les 380 chevaux piaffant d'impatience dans le dos du pilote, qui est, fort heureusement, bien épaulé par...aucune assistance !
Le bruit du lancement du moteur est un délice. C'est une mélodie qu'on ne retrouve qu'avec des 12 cylindres, heureux hommes que ceux qui y sont habitués.
Rater son décollage n'est ici pas une option, cela reviendrait à échapper la mariée sur le pas de la porte...d'autant plus qu'au volant d'une Testarossa, tout les regards sont braqués sur vous.
Et finalement, le pur sang n'est pas si sauvage qu'il en a l'air. Au bout de quelques kms, on peut même se détendre.
Le boxer accepte d'enrouler comme un bon cheval de trait, la direction songerait même à s'alléger après vous avoir causée bien des suées à l'arrêt.
Il faut de grands espaces pour comprendre que cette voiture est une supercar, et non une simple voiture de sport.
Mécanique à température, c'est l'ensemble de la voiture qui se transforme passé un certain rythme.
Le grondement du 12 cylindres s'éclaircit nettement la voie vers 3500 tours. Il y aurait de quoi écrire des chapitres rien que sur ce moteur.
Capable de reprendre à très bas régime, les relances sur autoroute sont crapuleuses. S'il n y avait le bruit, et l’appétence pour les sommets du compte tours, on jurerait un gros diesel.
Et pourtant on ne le laisse pas faire, puisqu'il y a cette boite, magique à manœuvrer, et qui vous implique comme plus aucune sportive actuelle ne sait le faire. Il faut être ferme, rapide, précis, et ressentir ce que le levier vous transmet sous peine de perdre le contact. Les bons élèves sont récompensés par des chronos canons, mais surtout par le tintement métallique de la grille, très perceptible au passage 3-4.
A haute vitesse, le fond plat assoit la voiture de manière très perceptible. Méfiance pourtant à ne pas se laisser emporter par l'apparente facilité de l'auto, car lorsque la ligne rouge sera franchie, aucun ordinateur ne viendra vous aider.
Et c'est aussi ce qui fait l'attrait de cette voiture. Être au contact permanent d'un monstre mécanique, que l'on roule vite, ou tranquillement, et cette absence de filtres.
Autant de sensations qu'aucune supercar actuelle, même deux fois plus puissante, ne peut offrir.
Après cette découverte, et 400 kms parcourus, j'ai conclus que cette voiture n'en est pas une. C'est une icône, un fantasme, une maîtresse...mais une simple voiture certainement pas !
De manière plus pragmatique, la Testarossa que nous proposons est en parfait état, puisque, vous l'aurez compris, elle distille encore les mêmes sensations qu'au premier jour.
Vendue neuve en Italie, elle a vraisemblablement beaucoup roulé les 10 premières années, et beaucoup moins à partir des années 2000. Les pneumatiques datent de 2001, et sont à mi usure.
Ayant intégrée une collection privée en France il y a 5 ans, elle a régulièrement mais très peu roulée. Confiée dernièrement à un spécialiste de la marque pour divers travaux d'entretien, elle fonctionne parfaitement.
Afin de garantir un plaisir sans nuage, la voiture sera livrée avec le remplacement des courroies de distribution, des 4 pneus ainsi que la remise en service de la climatisation.
La présence inégalable de la belle ayant séduit notre objectif, c'est donc pas moins de 66 photos que nous invitons à découvrir.